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Ainsi parlait l'actualité...

Ainsi parlait l'actualité...
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18 mars 2010

E.T.A : La nouvelle quête du Graal de Nico !

Nicolas Sarkozy... Ou la guerre ouverte contre l'E.T.A.. Rappelons que ces trois initiales font référence à une organisation armée basque indépendantiste révolutionnaire. Il leurs est arrivés de revendiquer en France et en Espagne des attentats sanglants ou du moins d'en être présumés auteurs.

Merci Monsieur Sarkozy. Nous ne le savions pas déjà. Grâce à vous, ce matin nous avons enfin été sensibilisés à cette dure réalité... Nous sommes tous en danger, y compris nos policiers, incapables de se déplacer sans prendre le risque de se faire agresser par de méchants malfrats armés jusqu'aux dents, prêts à faire feu, et à oublier qu'ils s'adressent à notre police nationale... Suréquipée, soutenue, travaillant dans un climat serein, socialement et politiquement apaisé...

Et grâce à vous, et votre énième intervention, SUR LE TERRAIN, en grande pompes, au commissariat de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), en pleine action médiatique... Nous pouvons nous émouvoir des méthodes de ces groupuscules minoritaires, et non moins néfastes pour les sociétés démocratique.

Quel champion de la gesticulation nous avons là... Devançant et créant la polémique et l'information essentielle, en ces temps de crises politiques, de crises électorales, à l'aune d'une cuisante défaite pour une majorité en difficulté (régionales 2010 obligent, et de surcroît annoncées par notre Prince comme des élections d'intérêt national).

Monsieur le Président, que cherchez-vous à dissimuler... Pour quelles raisons vous êtes-vous donc déplacé dans le département où ce policier a été assassiné ? Injustement assassiné, certes. Mais dans l'exercice de ses fonctions, alors qu'il pratiquait un banal contrôle d'identité sur une personne, malheureusement pour lui, membre de l'E.T.A., en fuite, dangereux, armé, capable de tuer.

Sans vous Monsieur le Président, nous n'aurions sans doute pas su que ce métier était dangereux. Mais il me semble que ces agents de police que nous évoquons, parfaitement formés, courageux, motivés, passionnés, sans doute mal considérés, à tous égards, mal rémunérés, n'en sont pas moins conscients des risques qu'ils prennent chaque jour, au cours de leurs missions, en civil ou en uniforme. Dans le cas contraire, ils seraient sans doute boulanger ou sage-femme, ou que sais-je encore.

Votre intention Monsieur Sarkozy n'est-elle pas finalement, au contraire de nous ouvrir les yeux sur un monde [soi-disant] violent, de guerre perpétuelle de tous contre tous, d'instiguer un climat d'insécurité qui n'existe pas dans la réalité, ou du moins de la manière que vous décrivez avec tant d'effroi, vous et vos caporaux. Notez que vous avez obtenu tout de même de bons résultats dans cette entreprise, à coups d'opérations hyper-médiatiques, telles que celle-ci à Dammarie-les-Lys.

Président, homme d'État partiel, ou candidat en perpétuelle campagne, à la recherche d'un soutien de l'opinion publique, à défaut de soutien électoral... Votre seul ressort : la peur, l'émotion vive que l'on peut ressentir à chaque fois qu'un être humain est assassiné, torturé, violé...

Plutôt que de faire confiance aux institutions, aux acteurs de la vie sociale, à vos compatriotes, vos concitoyens, à tous ceux qui font partie intégrante de la société  et qui la régissent finalement depuis toujours et SANS VOUS...  Au contraire, vous vous mettez en lumière, tentez de vous rendre indispensable là où vous n'êtes qu'inutilité et impuissance. Alors même que les analystes et commentateurs des premières heures vous annonçaient comme le Président du "vouloir" (à défaut du "pouvoir"...), par votre style et vos méthodes, vous ne démontrez que l'impuissance du politique face aux grands enjeux actuels.

Ici encore, vous vous mobilisez médiatiquement, endossant le costume du "pompier de service". Mais, en l'espèce, qu'allez-vous faire pour ce policier décédé ? Si ce n'est de mettre une pression démesurée sur les équipes d'investigations et anti-terroristes, puisque vous avez annoncé un "châtiment" exemplaire face caméra, tel un juge-bourreau ou bourreau-juge, comme vous préférez. Et comme vous y allez encore en annonçant d'ores déjà une prochaine réforme pénale, à chaud, à partir de ce fait divers isolé, promouvant des peines "perpétuelles" pour tous ceux qui oserait "insulter, blesser ou tuer" des agents d'État... Sacralisant davantage un acte déjà répréhensible devant la loi, selon qu'il s'agisse ou non d'un représentant de l'État. Confusion des genres d'autant plus important qu'au cours de votre discours, vous ajoutez bout à bout des exemples totalement incomparables. Rapprochements dangereux et inacceptables, entre un guichetier de la Poste se faisant insulter par un client énervé et un terroriste en fuite assassinant un policier en activité.

A quelle efficacité Nicolas Sarkozy en personne peut-il prétendre ici ? Sommes-nous naïf au point de croire que deux pays (Espagne et France), en guerre permanente avec L'E.T.A. depuis de nombreuses années, à l'aide des rapprochements et des ententes logistiques que l'on imagine, de manière continue, avec sérénité et application (à l'aide d'infiltration, écoutes...), attendent notre "Super Sarko national" pour aboutir à l'arrestation et la dissolution de l'ensemble de ce groupe de terroristes ? On croit rêver. Ou alors, dès que Monsieur Sarkozy aura identifié et arrêté une des personnes présumée coupable de ce meurtre de policier français, sa campagne anti-terroriste en sera terminée ? Cet objectif est certainement plus raisonnable médiatiquement et "électoralement".

A propos de ce fait divers, certes grave, mais hyper-médiatisé au demeurant,  notre cher Président n'est pas à une disproportion prêt... Au cours de son discours, il se paie le luxe, comme nous l'indiquions plus haut, de comparer l'atteinte à la personne de manière physique, l'insulte et même le meurtre, à partir du moment où l'on distingue personne civile ou représentant de l'État. Dans la formulation, et c'est important, il prétend que "si l'on accepte l'insulte, alors on permet que l'on blesse"... ; "si l'on accepte que l'on blesse..." etc. jusqu'à faire un lien de causalité direct avec l'assassinat. Quelles que soient ses intentions, cette méthode est véritablement dangereuse et c'est la signature d'un pouvoir politique dangereux pour une démocratie. C'est une logique de l'amalgame à laquelle on assiste sans cesse. A un tel degré de responsabilités... C'est inquiétant. Et c'est sans compter sur une autre réflexion de notre Président en titre en direction de ce supporter du PSG mort ce matin après une période de coma. Certes, c'est une nouvelle fois terrible. Mais comment peut-on évoquer cette violence isolé concernant un policier tué par un terroriste basque et la mort d'un jeune supporter décédé des suites de ses blessures, après une rixe entre factions de fans qui n'en sont pas, et qui encore une fois, ne sont qu'une petite minorité de gens violents. Laissons les forces de l'ordre faire leur travail et donnons leur plutôt les moyens et la sérénité qu'ils réclament. Et, de grâce, ne demandons pas aux forces de l'ordre et aux politiques de régler tous les problèmes du monde ! S'ils le pouvaient, ils le feraient et ne se mettraient pas en scène face aux caméras pour parler de leurs intentions.

Tout le discours de Nicolas Sarkozy, ce matin, était, bien entendu, marqué par une attitude "compassionnelle" à souhait, devenue coutumière. Elle dénote un style politique qui s'inscrit bien dans la continuité. La politique du fait divers hyper-médiatisé, quand il ne s'agit pas de la politique, par réaction (et non par anticipation), du pilier de comptoir ou du people. En réalité, d'un triste assassinat d'un policier, dans l'exercice de ses fonctions, par un terroriste, lors d'un contrôle, Nicolas Sarkozy l'a transformé en un fait politique, une nouvelle quête du Graal, à multiples épisodes médiatico-politiques. Il pose même les jalons d'un nouveau programme de politique pénale et carcérale, avec cette volonté soudaine de créer des nouvelles échelles de peines "perpétuelles" (30 ans minimum de prison pour ces actes contre des agents d'État). De là à faire de la politique depuis l'Élysée, en lisant les pages centrales du Parisien, avant chaque Conseil des Ministres... Il n'y a qu'un pas... Que nous franchirons quand Monsieur le Président ?

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17 janvier 2008

Une société bloquée, fermée sur elle-même

Je me demande parfois pourquoi, à travers les exemples les plus quotidiens, ou a travers les actions et réactions de tous, la société est tant individualiste et centrée sur elle-même... Peut-être comme jamais… si l'on pousse un peu la provocation. Au point que l'on pourrait d’après une analyse de terrain, socio-historique, trouver des moments de moins bonne santé "démocratique" et pourvue d'une plus grande solidarité entre citoyens (au sens large entre résidants de France pour ne considérer que la France dans ce propos...).

Laissant mon esprit vagabonder, peut-on se demander si la démocratie a une telle propension à créer une société égoïste, où règne des inégalités et des injustices structurelles qui nous rappelle les heures de la société d'ordre ?

Moins que les inégalités inhérentes à la condition des Hommes dont le moteur est l'évolution et le dépassement personnel, comme par et pour un groupe humain, je suis profondément choqué par le manque de justice : justice sociale, justice humaine tout simplement. Le mérite et la promotion passe à travers son rétablissement que cela soit dans le travail, la Culture, ou tout activité ou il y a "concurrence" dans le sens de la simple confrontation des différentes aptitudes et envies sur un espace commun.

Le mérite... La sacro-sainte "méritocratie" prônée depuis si longtemps par nos élus, dirigeants, candidats, et dont le dernier grand chambellan de la campagne présidentielle 2007 nous a gratifié ! Il nous l'as tant vanté qu'aujourd'hui les "récompensés"-amis peuvent se targuer de ne pas faire partie de cette majorité de gens qui se lèvent tôt et qui sont remerciés de leur participation à la valeur ajouté nationale par une indemnité individuelle et globale en totale inadéquation avec cette part de participation et d'effort... C’est-à-dire une misère permanente.

Que faut-il en penser...? Hors de toute considération religieuse, qui permettrait à tout un chacun de trouver sa "récompense" finale... Telle un moteur à son "existence besogneuse sur cette Terre maudite"...

Si l'on ne se trouve pas dans cette état d'esprit, malheureusement pour nos gouvernants, mais dans une autre... Nous voulons ici mettre en avant la réalité quotidienne matérielle. Toutefois, je ne veut pas être l'instigateur d'une morale "utilitariste" que je répugne au plus haut point ! Une femme ou un Homme peut offrir son temps et son énergie à l'Autre de manière laïque sans rechercher de "retour sur investissement d'ordre financier, de l'ordre de l'honneur, ou par des avantages en nature ou sociaux quelconques. mais ces cas sont rares même s'ils existent. Et je les promeus bien évidemment... Même si cela n'est pas mon propos ici. Il faudrait se placer dans un cadre de remise en cause totale d'une société étatique à économie de marché et participant à un marché mondial. Ailleurs je pourrais être amené à en discuter. Toutefois, mon propos est ici de réfléchir sur des incohérences de politique générale, d'orientations dans le cadre d'une société qui cherche la prospérité économique et une sorte de sécurité socio-économique...

Au vu de « l'ambiance » actuelle au sein de notre société ainsi que sur le marché du travail... Je ne vois pas ce qui nous "tire" vers l'un ou l'autre : soit la société qui prône l’économie libérale décloisonnée, soit la société solidaire du type Etat-providence.

Il me semble que ceux qui prétendent vouloir conserver, voire espérer encore ce qui n'est plus déjà : un Etat-providence ; ceux-ci sont des menteurs, des illusionnistes, des affabulateurs... Tous ont leur intérêt. Mais, ce qui est incroyable, c’est que personne de réfléchi, rationnel ne semble se donner les moyens de le proposer véritablement en France ? Est-ce que cela est véritablement impossible..? Il me semble que d'autre pays on choisi de ne pas renoncer à ce type de société sans se référer à d'anciennes républiques communistes hors du système à économie de marché. Il me semble également que de grands pays dits "libéraux" proposent davantage de sécurité pour les salariés et les "résidants" que nous le propose déjà et nous le proposera surtout la France. C'est quelque chose d’effarent, que d'observer l'image que la France conserve aux yeux de certains Français... Ils voit un pays qui n'existent pas ou plus... Les nostalgiques, comme ceux qui veulent réformer de manière plus ou moins "libérale"... Moi j'aimerais de l'esprit libéral !!! Mais du véritable !! La liste serait longue de ce qui ne correspond pas à cela !!! Et la solution ne se trouve pas dans les 35 heures ! La France est l’un des pays les plus productif. Les Etats-Unis ont une moyennes nationale de 30 heures par semaines. C’est un pays qui est la puissance que l’on connaît, mais la précarité de l’emploi est énorme et la proportion de petits jobs est énorme ! C’est cela que la France réclame ? Dans leurs votes, les sondages d’opinion ? Non. Ou ils sont vraiment très incohérents, ce que je croirais aussi volontiers.

Tous les actes gouvernementaux des derniers temps nous démontrent que l'on fait de moins en moins confiance à l'Homme, au citoyen... J'oublierai certainement beaucoup de chose mais amusons-nous !! Certains pourront compléter pourquoi pas ?!

Le traité de Constitution pour l'Europe ?? Nous sommes « passés à côté ». Certes. Les partisans du "Oui" n'ont pas été convaincants. Tant pis pour eux... Mais tant pis pour nous aussi, et pour l'Europe ! Merci bien. Oui. Les "Anti" proposaient et promettaient autre chose... Allo ??? He ? Les personnes qui y ont cru ?? Vous êtes où ? Vous en pensez quoi aujourd'hui ? Vous avez constaté une fois de plus que certains ont intérêt à se "foutre" de la suite des évènements lorsqu'il s'agit de conquête de pouvoir et d'électeurs potentiels… Lorsqu'il y a polémique sur une question fondamentale ??! Quel désastre !! Les fabiusiens ? Ils sont où là ? Ceux qui croient à l'Europe... Ils doivent être déçus... Ceux qui croyaient vraiment à une constitution "libérale-économique"... Que l’on allait évité et reclasser ? Laissez-moi rire...C'était inscrit où ?? Je l'ai étudié de manière approfondie, avant , pendant, après, sans intérêt de parti, si ce n’est pour l’Europe et donc nous, sortis de notre « nombril » franco-français. Il faut savoir regarder nos intérêts de manière « macro » ! Pas uniquement dans notre cuisine. Dommage que tout le monde ne fasse pas de même !! Est-ce qu'on se rend compte que cela joue contre la démocratie que de se laisser mener par le bout du nez... de ne pas être responsable et réfléchi en tant que citoyens ??? Les partisans de systèmes dictatoriaux, aristocratiques et autres peuvent "légitimement" dire... "Passons par le Parlement qui est à notre solde... Ne faisons  pas confiance à ce "petit peuple"... Nous pouvons les manipuler comme nous le voulons etc. Finalement, nous récoltons ce que nous semons... C'est le jeu démocratique, mais désolé parfois c'est dur !! Personnellement, je ne suis pas le seul, faisant partie d'une minorité non négligeable qui ne soutiens pas forcément les « idées », s'il y en a en l'occurrence, qui sou tendent la politique actuelle, minorité qui a voté "oui" par exemple au Traité instituant une Constitution pour l'Europe, et qui n'est pas un partsan "liberal-économique" au sens d’une vision purement économique Mais davantage tourné vers le sens de l’intérêt général, et sensible aux liberté publique : un libéral au sens américain. C’est-à-dire un « libéral politique » au sens de la politique française.

Autre exemple d'incohérence pour un pays qui se dit teinté de libéralisme... On ne responsabilise personne... Les libertés publiques sont réduites : question de la carte génétique en matière d'identité, le ministère de l'identité nationale, le fait qu'il faille faire tant d'actions de force dans la rue pour obtenir un moratoire sur les OGM dont on ne sait rien, y compris sur une étiquette de produit fini dans un rayon de supermarché.

Tout ce qui touche aux désagréments d'un libéralisme totalement "sauvage" est lié à une globalisation tout aussi sauvage... Evidemment, tout n'est que rapport de force au niveau mondial désormais. Il n'y a rien de libéral au sens économique. Tout n'est que pressions étatiques sur le terrain militaire, politique, économique, de trafic d'influence, de terrorisme. Il y a très souvent des stratégies géopolitiques liées à l'énergie aujourd'hui. Cela peut être parfois le moteur de toutes ces conséquences. Mais peu importe, les méthodes et tout cela n'est en aucune manière représentative d'un système libéral d'économie décloisonnée. Dans ce cas, nous serions dans un espace pacifié, dans lequel les agents économiques échangeraient des biens et des services pacifiquement et leur permettant de devenir prospères mutuellement.

Tout cela est une chimère... L'économie, les modèles "purs et parfaits" n'existent que dans les manuels... Tout n'est que politiques économiques, jeu d'intérêts avec des agents de forces inégales, n'ayant pas pour but de conserver un équilibre global, mais qui sont prêt à écraser littéralement toute concurrence.

De ce fait, même lorsque l'on est libéral, on ne peut exclure l'intervention de l'Etat, régulateur de toute l'économie... Et aujourd'hui, il faut des instances transnationales aussi puissantes que l'Etat l’était avant que nous entamions ce moment d’économie planétaire. L'Europe en ai un exemple et me semble salutaire. C'est évident. Le marché mondial comme sauveur des plus faibles en même temps que les plus riches, quant à lui, j’en suis « navré », j'ai la naïveté de na pas y croire. Les partisans de cette idée ne pourraient, sur "l’échafaud" refuser d'avouer que leur logique est, sinon totalement tourné vers leur personne, tout du moins vers l'intérêt de leur sphère, groupuscule ou autre… Et non pour un intérêt supérieur universel.

Lorsque la logique est de gagner toujours plus, il est légitime de ne connaître aucune limite. C'est limpide. Il faut établir des "règles de bonne conduite". Aujourd'hui, il n'y en a aucune, ou quasiment pas, sur le terrain international, seul terrain où nous pourront intervenir demain pour réguler. Heureusement le droit, même national fonctionne parfois encore, cf. le jugement "Erika". Pourquoi ? Parce que cela s'est déroulé dans des eaux territoriales. Les tribunaux internationaux n'ont encore pas de pouvoir de contrainte suffisant. Ils ont les pouvoirs que les Etats veulent bien leur offrir... Même à ce niveau on ne se responsabilise pas soi-même ! Le TPI n'a aucun pouvoir de contrainte sur les USA par exemple.

Des exemples de moins grande envergure médiatique existent, tout aussi fondamentaux. Penchons-nous sur l'Etat d'esprit de la société et de l'Etat français. La logique du tout sécuritaire, et du tout répressif se poursuit et là encore avec l'aval d'une grosse part du peuple qui a élu quelqu'un de quelque peu populiste.

 

Par ailleurs, je ne voudrais pas être jugé par un tribunal populaire aujourd'hui !!! Quelles que soient les circonstances, les délinquants doivent être jugés, mais il faut respecter le droit et les magistrats, nous devons leur donner les moyens de leur indépendance. Le peuple comme le Gouvernement ne le fait pas. L'opinion publique intervient sans arrêt sur les faits divers et met une forte pression qui contraint le travail du juge. Il y a de nombreux exemples tels que « l'affaire Outreau ». Dernièrement, au Tchad, il suffit d'observer les odeurs nauséabondes autour de l'affaire de "l'Arche de Zoé"... Des Français auraient, croit-on, presque préféré que les ressortissants français, accusés et condamnés, ne reviennent pas purger leur peine en France ? Et eux ? S'ils étaient jugés un jour à la place de ceux-ci ? Sont-ils à l’abris ? Ils aimeraient subir la loi d'un pays peu scrupuleux en matière de droit de l'Homme ?? Comment aimeraient-il être traités ? C'est déplorable... Triste pour un pays dit de droit de l'Homme. C'est du passé !! Nous ne sommes pas dignes des Lumières. Un pays comme l'Ukraine qui se lève comme un seul Homme dans le froid (que nous ne connaîtrons d’ailleurs jamais) pour s'opposer à des élections qui n'ont pas été organisées dans de bonnes conditions (il y a quelques années...). J'ai l'impression qu'il pourrait se passer n'importe quoi, personne ne se mobiliserait ici, hormis pour quelques euros de plus sur sa fiche de paie... Où est l'esprit civique ?!

Où se trouve la solidarité ? Personne ne se révolte de voir comment l'on traite les chômeurs, les laissés pour compte de la société alors même que plus personne n'est à l'abris socialement et économiquement. La précarité peut toucher tout le monde. Mais l'esprit de solidarité disparaît en même temps. Explication...? Pourquoi les Français qui travaillent sont les plus durs avec ceux qui en veulent et qui n'en trouve pas ?? Ces gens qui ne sont pas encore  « frappés » aimeraient presque que les "malchanceux" sociaux soient plus vite achevés, et qu'ils "profitent" un peu moins de la largesse de l'Etat !!! ? Peut-on vivre décemment avec 800 euros par mois et chercher activement un emploi qui corresponde à ses qualifications ? C'est juste de dire qu'il ne faudrait même pas participer à leur survie ? parce que c'est de la survie ! Rien d’autre. Et personne ne veut passer sa vie à faire des petits boulots. S'ils ont une qualification, il ne faut surtout pas les inciter à ne pas faire rencontrer une compétence avec un poste correspondant, comme certain le disent. C'est un Etat fasciste qui se comporte de la sorte ! Nous sommes dans la société de la délation, qui observe ce que l'Autre peut avoir de plus... Lui retirer le peu qu’il a peut certainement apporter à celui qui dénonce ? Je ne sais ce qui se passe dans la tête de celui qui dénonce à la CAF, un soi disant voisin fraudeur... Il profite réellement ? Et alors ? C'est le système qui est déficient. C'est à lui de se modifier. Il doit se réformer pour être plus juste. Responsabiliser ne veut pas dire transformer la société en prison et en jungle ! Nous allons bientôt nous retrouver dans une société sombre où la délation sera le salut de certains sans aucuns scrupules !!

L'Etat montre bien l'exemple avec ses mécanismes répressifs tels que les radars automatiques qui n'assurent aucune prévention, mais qui rapportent ! Ce n'est pas la bonne logique. Aucun moyen répressif n'apporte la pédagogie qui transforme en bon conducteur, comme la prison n'apporte rien, si ce n'est la rédemption à la limite, et la réparation des victimes et de l’ordre public, en terme de délinquance. Mais je sais, aujourd'hui, si Monsieur Badinter n'avait pas été là, nous aurions encore la peine de mort. Bravo. Aurait-on moins de victimes ? Serions-nous plus vertueux ? Vous connaissez des pays ou cela fonctionne ? Non ! Comme pour l'éducation routière en Allemagne. Les conducteurs sont loin d'être des délinquants de la route aloprs même qu’une part du réseau routier n'est pas limité en terme de vitesse. Les résultats sont bons. Et les conducteurs sont bien plus courtois ? Donc c'est possible…

Eh bien non ! Pas dans ce beau pays gaulois ! Nous allons même peut-être limiter la vitesse sur piste de ski ?! Mais on rêve ! De quelle société allons-nous accoucher ? Une société qui ne marche pas économiquement, mais plus grave encore : une société égoïste, sans projet du « vivre ensemble », sans projet politique. D'ailleurs, 31% de la population a voté pour une image, un mode de communication, un champion des plateaux télé, qui n'a aucune ligne directrice si ce n'est son envie de séduire et de punir. C'est flagrant. Mais ils adore ça... C’est la logique du « Maître et de l’Esclave ». Et tout ce qui peut les maintenir dans cet état de léthargie est bon pour eux...

En revanche, ceux qui prétendent que nous sommes dans une société libérale n'ont rien compris et surtout, ils n'ont pas les solutions aux problèmes du pays, puisqu'ils n'ont pas fait le bon diagnostic. Ils ne traitent que des symptômes... Ce qui leur fait gagner du temps pour eux-mêmes et leur position personnelle d’interdépendance.

 

21 septembre 2007

Un petit caporal à la tête d'un vaisseau en perdition

Qu'est ce que je n'ai pas fait hier d'écouter jusqu'à la fin de son discours un homme atteint de "sur-ego-ite" aiguë et d"'illusionnite" lourde... En effet, tant le message passait mal, malgré l'habileté du langage que l'on reconnaîtra à l'hurluberlu, que j'ai failli une nouvelle fois m'étrangler en avalant un verre d'eau !

L'eau un élément neutre, si pure... Comment cela peut-il arriver ?? Cet être réussit même à faire subir une transmutation aux éléments de la nature ! Il y est arrivé. C'est donc cela ! Tel un "Roi thaumaturge", descendant des Capétiens, notre Nicolas national émet une aura qui fait réagir Dame nature... Les volcans le salueront bientôt à son réveil. C'est époustouflant...

Bref ! Je m'égare. Je ne sais comment qualifier la prestation de monsieur Sarkozy tant cela manquait de mise en perspective de la part des "journalistes" présents... Totalement inexistants. Hormis pour amener de nouvelles "cartouches" (hé oui le troisième pouvoir en France, il existe ?!) lorsque notre chef de l'Etat s'attardait à puiser dans les quelques réformes consensuelles ne souffrant d'aucunes oppositions, les questions écologiques par exemple, ou les exemples populeux comme on les "aime" : "les peines planchers" contre les multirécidivistes auxquels les magistrats sont plutôt opposés en majorité, mais dont le "bon peuple" que l'on informe de pas grand chose sur ce plan aime tant à penser qu'elles vont réorienter la société toute entière vers une nouvelle dimension : « la société rationalisée, de l'ordre et du mérite ». Quelle horreur de croire à cela !! Est-ce que vous croyez, vous, sincèrement à cette nouvelle société de l'équité que l'on nous présente comme salvatrice !!? Moi j'ai la naïveté de croire que toutes les incohérences et les turpitudes de ce gouvernement nous mènent tout droit à une société à deux vitesses. Celle-là même à laquelle on croit échapper avec des moyens qui nous en rapprochent pourtant avec certitude !

On ne peut pas faire des cadeaux "fiscaux" à une frange de la société, qui le mérite peut-être par ailleurs, mais qui ne permet pas de faire de gains suffisants au niveau global. On ne libère pas les couches moyennes de la société sur lesquelles repose l'ensemble de l'économie, son dynamisme (rappelons qu’en France la croissance repose sur la consommation, à la différence de l’Allemagne dont joue beaucoup ses exportations de produits manufacturés notamment). Au contraire, le pouvoir d'achat des Français ne va pas augmenter en criminalisant les uns plus que les autres, qu'il soient chômeurs malgré eux, surdiplômés très souvent. « On est désolé pour eux mais désormais, s'il sont diplômés en droit et qu'il n'ont pas de débouchés, va falloir qu'ils bossent comme manager au Mac Do’, et ils n’ont pas intérêt à refuser ces féniasses ! » C'est vrai hein, quand on n'est pas enchanté de faire un métier que l'on n'a pas choisi, alors qu'on a sacrifié du temps et de l'argent pour "avoir le choix", on est une crapule, un profiteur, un escroc, une personne indigne, un parasite, un empêcheur de tourner en rond, qui n'a jamais cotisé de sa vie. "C'est sûr pour agir comme ça… Faire exprès de ne pas travailler..." "une personne différente quoi". J’en ai plein d’autres des réflexions pas fines si vous voulez ? Des pensées qui n’en sont pas. Des arguments qui n’en sont pas mais que sous-tend toute la politique actuelle qui valorise soi-disant le travail, alors qu’il le dévalue en réalité en ne cherchant qu’à le quantifier en nombre d’heures et en salaire. C’est d’une telle suffisance et d’un tel mépris pour le travail au contraire !

 

Il faudrait sans doute isoler « le gêne de l'amour du travail », et celui de la fainéantise, ça sauverait la France ! Arrêtez ! Sarko et capable d'en faire un prochain slogan pour un projet de loi débouchant sur de nouvelles franchises dès qu'on aura identifié un gêne s'en approchant grâce à de nouveaux financements comme ceux dévolus à la recherche sur la maladie l'Alzheimer. C'est son nouveau truc ça !? Il a peur de l'attraper ou quoi ? C'est vrai que cette maladie touche des personnes qui sont très actives intellectuellement tout au long de leur vie, très souvent. Il cherche à se préserver sans doute... Ce qu'il a déjà oublié (tiens c'est le début de la fin...Sic !) c'est que ces franchises, dont il est question pour combler le trou de la sécu, n'empêcheront pas les plus riches de se soigner. Cela ne pèsera quasiment rien dans leur budget annuel... L'effort n'est sans doute pas le même pour tous... C'est vrai que l'on aime évoquer de manière absolue l'idée d'"effort" chez "ces gens" qui n'en ont sans doute pas produit de manière surabondante comme ceux issus d'une famille dans de grandes difficultés, mais qui ont réussi par leur propres moyens, sans l'environnement favorable qu'il faut le plus souvent aujourd'hui. Hé bien, cet effort en l'espèce concernant les "franchises" à propos du financement de l'assurance maladie sera surdimensionné pour ceux dont les frais se multiplieront, du fait du nombre de personnes concernées pour un ménage modeste mais important en nombre d'enfants par exemple.

Il semblerait, si l’on se réfère à un autre fait divers, qu’une forme de délation serait préconisée par l'inspection académique dans l'Est de la France. Les « sujets » visés ? les potentiels immigrés, sans papiers, scolarisés. Tiens donc ?! C'est une honte sous l'empire d'un Gouvernement dont la figure de proue n'est autre qu'un enfant d'immigré. Et cela, je ne suis pas le dernier à l'évoquer, c'est trop "facile", je le sais, nous ramène à des moments graves, qui nous démontrent que l'on oublie trop facilement. Notre responsabilité d'être humain est en jeu de nouveau, et nous demeurons passifs encore une fois...

Je ne sais si le "pays des Lumières" est en train de sombrer... J'aimerais juste que cet "esprit" demeure quelque part ailleurs et partout à la fois... A Istanbul, pourquoi pas, là où l'on dit que les libertés publiques sont plus limités, mais où la foule s'est insurgée pour défendre la laïcité, alors que nous faisons les yeux doux au communautarisme grégaire. Il y a plein de bonnes choses à observer et à apprendre du modèle américain. Le pays des libertés... Nous et nos dirigeants cherchent davantage à en retirer le pire et le plus représentatif du conservatisme. L'anti-américanisme trouve sa source dans ce type de  mauvaise copie... Au lieu de prendre le principe de liberté tel que Tocqueville l'a si bien montré, la France à mis en avant le principe d'égalité, socle de notre démocratie et de notre modèle. Très bien. Mais le changement qui s’opère n’est pas homogène. Le Gouvernement tire des principes directeurs essentiels dans tous les sens, mais n'opère pas une transformation positive et moderne. Pour des raisons peu avouables, liées à des stratégies de pouvoir et de légitimité, nous récoltons une dose de populisme, une dose de néo-conservatisme, ainsi qu'une forte dose d'égalitarisme sectaire à l’attention d'une majorité de la population, au profit d'une toute petite frange, limitée en nombre, mais sans limite dans son espace de liberté et de privilèges...

Nous n'avons toujours pas quitté l'Ancien Régime... Et, Monsieur de Tocqueville ! Je vous admire pour votre talent et votre acuité ! Vous être un grand penseur de la modernité et de la démocratie ! Quelle analyse contemporaine de nos sociétés occidentales d'aujourd'hui, près de deux siècles en avance...!

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